Aujourd’hui je vous présente Douglace, alias Alexandre Cornet, illustrateur de la collection 2019 de tampons de Noël.
Peux-tu te présenter en quelques mots ? Pourquoi Douglace ?
J’ai un parcours atypique : j’ai fait des études de communication visuelle à l’Institut Supérieur des Arts Appliqués. J’ai commencé comme graphiste en agence de pub, je réalisais alors des visuels pour différentes marques et supports.
Puis, en tant qu’amateur de rugby, j’ai eu la chance de travailler pour le Stade Français Paris Rugby, puis l’Aviron Bayonnais. J’ai alors touché à différents aspects de la communication visuelle : photo, vidéos, interviews, affiches, création textile etc.
Aujourd’hui je réalise des affiches déco à partir de mes dessins.
Quant à Douglace… Mon nom est Cornet. Mes copains d’enfance m’avaient surnommés « Cornet de glace ». Alors le jeu de mots est facile : « de glace » … « douglace ».
Comment as-tu débuté l’illustration ?
J’ai une petite anecdote à ce sujet : je souhaitais faire un point sur ma carrière et mon avenir de graphiste. Par un concours de circonstances, j’ai eu un entretien avec le n°2 de Publicis de l’époque.
J’avais déjà réalisé quelques dessins à titre personnel, que je lui ai présenté à la fin de l’entretien. Il m’a dit : « Arrête tout et ne fais que ça ! »
Peux-tu décrire ton style en quelques mots ?
A mes débuts je dirais : naïf, géométrique et coloré.
Puis j’ai enlevé de la couleur par-ci par-là, jusqu’à travailler aujourd’hui principalement au trait.
J’essaie de travailler des images simples, accompagnées d’un mot ou d’une expression pour les appuyer.
Elles doivent apporter une réflexion à chacun sur ce qu’elles signifient, le film ou le cliché auxquelles elles peuvent faire référence.
J’aime que mes illustrations puissent parler à tous, petits et grands, amateurs de culture ou non.
Le mot doit répondre à l’image, et vice-versa. C’est un jeu de mot léger, parfois poétique, parfois non !
As-tu une illustration / une création / un projet dont tu es particulièrement fier à nous présenter ?
J’ai travaillé sur l’un des premiers livres illustrés numérique. C’est un projet que j’ai beaucoup aimé, car il traite d’éducation à l’image. J’ai travaillé sur le graphisme, les animations, mais ce n’est pas simplement un joli livre, c’est aussi une belle histoire.
Son titre ?
Et si la nuit, aux éditions L’Apprimerie. C’est un livre interactif à découvrir sur tablette.
D’où te vient ton inspiration ? Un lieu, des rencontres… ?
Plutôt de ma culture graphique, ce qui revient à dire : des films, des musiques, des livres d’image, des BDs, que je lis, regarde, écoute. Je suis un ogre, nourrit à l’histoire de l’Art, aux discussions animées autour d’un verre, à la culture graphique des années 50 et 60, à Louis de Funès et Bourvil !
J’aime bien me comparer à une chouette : elle absorbe beaucoup d’éléments pour se nourrir, et rejette ensuite une boule. Et si on décortique cette boule, elle regorge de petits détails.
J’absorbe l’ambiance, les références, les grandes lignes de tout ce qui m’entoure pour le synthétiser dans mes dessins.
J’adhère aux valeurs du rugby, la convivialité, l’entraide, le côté familial et l’écoute. J’ai d’ailleurs souvent les oreilles qui trainent, et une conversation surprise dans la rue peut m’inspirer !
Si on parle Noël, qu’est-ce que ça t’évoque ?
La famille. Le partage. La bonne humeur !
Cette collection de tampons, pour toi c’était…
Un challenge ! Un univers inconnu, avec ses contraintes propres, et un projet sympa qui m’a parlé.
Faire des jeux de mots sur le thème de Noël, c’est quand même assez large. Pendant plusieurs semaines, j’ai baigné dans les dessins animés, les films de Noël, les chansons… Même ma fille m’a aidé à trouver l’inspiration.
Comment as-tu créé les visuels ?
Je m’étais focalisé sur la première partie de la consigne : les jeux de mots. Mais je n’arrivais pas à créer. Jusqu’à ce que je me rende compte que je prenais le sujet à l’envers : il fallait d’abord que je crée mes dessins afin de trouver les mots qui les appuieraient.
Pour la petite histoire, ma fille voulait absolument un dessin de chat. Mais les chats, c’est vu et revu… Elle m’a dit : « Si c’est pas un chat, alors un thon ! » Et voilà comment j’ai dessiné un thon – cadeau !
Quels sont tes projets en cours / à venir que tu peux nous dévoiler ?
Je veux relancer la machine. J’ai pour projet de travailler sur mon site, d’envisager d’autres supports que l’affiche. Et de continuer à dessiner !
A côté de ça, j’ai un joli projet encore confidentiel…
Le mot de la fin ?
Merci pour votre confiance. Merci de m’avoir donné cette opportunité de me tester sur un support que je ne connaissais pas : le tampon encreur. C’était très intéressant !
Enfin, merci pour le temps passé à échanger sur mon travail. C’est appréciable et cela donne du baume au cœur !
Et pour découvrir toute la collection de tampons de Noël signée Douglace, c’est ici :
Tampons TGL Création X Douglace