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TGL CréationConseils pour créer une solution de signalétique personnaliséeAccessibilité des ERP et signalétique braille : nos conseils

Comment mettre en place une signalétique accessibilité handicapés ?

Depuis 2005 et la loi pour l'égalité des droits des personnes en situation de handicap, tous les établissements recevant du public (ERP) doivent adapter leurs bâtiments et leurs espaces pour l'accès de tous à leurs services et aux informations diffusées.

Cette accessibilité aux personnes handicapées doit être étudiée sur 6 zones clés : l'entrée, l'accueil, la circulation vers et au sein du bâtiment ; le parking, les sanitaires et les cabines d'essayage (le cas échéant).

Nous nous intéresserons ici uniquement à la problématique d'une signalétique intérieure conforme à la législation sur l'accessibilité. Nous expliquerons ce qu'est la signalétique accessibilité, nous vous apporterons nos conseils pour bien l'implanter dans les ERPs en respectant les règles, puis nous vous délivrerons nos recommandations pour réaliser une signalétique efficace.

Sommaire :

Qu'est-ce que l'accessibilité de la signalétique intérieure ?

La signalétique du handicap permet de prévenir, sécuriser et indiquer un danger, mais ne se limite pas à ces trois objectifs. Elle oriente, informe et assiste les personnes handicapées dans leur cheminement, et leur apporte des informations spécifiques.
Pour être "accessibles", les éléments de signalisation doivent pouvoir être vu, lu et compris par toutes les personnes y étant exposées, handicapés ou valides.

Lorsqu'on veut faire une mise en accessibilité de la signalétique intérieure, on doit l'étudier face aux trois principaux types de handicaps : les handicaps moteurs, les handicaps sensoriels (auditif et visuel), et les handicaps mentaux.
Dans les faits, la signalétique pourra être visuelle (panneaux, pictogrammes, plans...), tactile (relief, braille), podotactile (nez de marche, dalles à clous) ou sonore (dispositifs audios adaptés aux personnes malentendantes).

1. Le cadre législatif

La loi du 11 Février 2005 pour l'Égalité des Droits et des Chances, la Participation et la Citoyenneté des Personnes Handicapées, fait écho à la charte internationale pour la reconnaissance des handicaps et l'égalité pour tous signée par la France. Elle aborde plusieurs thèmes, dont l'accessibilité à l'enseignement, les transports et le bâti.

Concernant l'accessibilité du bâti, cette loi modifie le Code de la Construction et de l'Habitat (Article L111-7-3) dont voici un extrait :

Symbole de la loi : la balance"Les établissements recevant du public situés dans un cadre bâti existant doivent être tels que toute personne handicapée puisse y accéder, y circuler et y recevoir les informations qui y sont diffusées, dans les parties ouvertes au public. L'information destinée au public doit être diffusée par des moyens adaptés aux différents handicaps."

Les ERP en voie de construction doivent intégrer ces nouvelles obligations à leur projet, tandis que les ERPs existants doivent se mettre aux normes dans la mesure du possible. Le délai pour ces derniers était de 10 ans. Il peut être prolongé via la mise en place d'un Agenda d'Accessibilité Programmé (Ad'AP) qui engage le ou les propriétaires à faire les travaux nécessaires pour respecter les normes d'accessibilité aux handicapés.

2. Où et qui doit la mettre en place ?

La législation est claire : tous les établissements recevant du public doivent adapter leurs bâtiments pour l'accès, la diffusion des informations et la circulation des handicapés. Voici la définition légale d'un ERP :

La balance, symbole de la justice"[…] constituent des établissements recevant du public tous bâtiments, locaux et enceintes dans lesquels des personnes sont admises, soit librement, soit moyennant une rétribution ou une participation quelconque, ou dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à tout venant ou sur invitation, payantes ou non. Sont considérées comme faisant partie du public toutes les personnes admises dans l'établissement à quelque titre que ce soit en plus du personnel."
Article R*123-2 du Code de la Construction et de l'habitation

Les ERPs sont aussi bien des bâtiments publics que privés : mairies, banques, cabinets libéraux, hôpitaux, hôtels, restaurants, commerces, bibliothèques, établissements et installations touristiques...
Ne sont pas concernés les immeubles de bureaux à usage principal d'accueil des salariés (attention, les immeubles de grande hauteur, quelle que soit leur destination, sont considérés comme des ERP), les locaux professionnels à usage principal d'habitation, les logements privés.

Les établissements doivent intégrer une signalétique adaptée sur l'ensemble du parcours de déplacement. Il faut prévoir un dispositif à l'intérieur et à l'extérieur des bâtiments pour assurer la continuité de l'information et la fluidité des déplacements ERP – moyen de transport – espace public.
Le cheminement doit être cohérent tout au long du parcours, et doit permettre une orientation facile entre les différents immeubles et services lorsque nécessaire.

3. Comment ça se traduit ?

Qu'est-ce qu'une signalétique en règle et adaptée aux différents handicaps ? Ce sont les dispositifs d'aide au déplacement, au repérage et au guidage de toutes les personnes fréquentant un lieu donné, y compris les handicapés moteurs, sensoriels et mentaux.

Signalétique symbolique des différents handicapsLa problématique pour l'handicap moteur est la hauteur d'installation des plaques pour pouvoir être vues et lues depuis un fauteuil roulant.

Concernant les handicaps sensoriels, la problématique est le repérage, l'audition ou la lisibilité des informations depuis toutes les distances selon l'importance de l'information. Des dispositifs sonores peuvent être envisagés (boucles magnétiques, casques audio...).

La signalétique doit aussi s'adapter aux handicapés mentaux, en facilitant la lecture et la compréhension des panneaux informationnels, et en respectant le principe "Une information à la fois".

La mise en conformité accessibilité de la signalétique se traduit donc par 5 principaux éléments :

  1. Les panneaux contrastés : Il faut considérer le contraste panneau /contenu (texte ou image) mais aussi le contraste support de pose / panneau.
  2. La signalétique en relief positif : l'information est en sur-épaisseur par rapport à la plaque.
  3. Le braille : on peut l'ajouter aux plaques signalétiques, mais aussi sur les rampes, dans les ascenseurs...
  4. Les pictogrammes usuels : la signalétique informationnelle et du danger utilise souvent des pictogrammes et logos pour faciliter l'assimilation d'une information, comme par exemple pour indiquer les toilettes, les escaliers, les extincteurs, les sorties de secours...
  5. La vitrophanie : pour indiquer les surfaces vitrées, ouvrantes ou non

Lorsqu'on met en place une signalétique adaptée dans un ERP il faut considérer tous les éléments de signalisation : plans, plaques de porte, fléchage, plaques d'orientation, numéro d'étage, de bureaux, de chambres pour les hôtels, signalisation des sanitaires, des ascenseurs...
La signalétique doit également permettre de visualiser et d'utiliser les éléments de commande comme les portes à ouverture automatique, les interrupteurs, les poignées, les boutons d'appels...

Les règles de la signalétique accessible

Une signalétique réussie est visible, lisible et facilement compréhensible. Elle permet l'identification rapide des espaces, parcours de déplacement et plans de situation.
Une signalétique conforme à la législation accessibilité-handicap respecte ces trois grands principes, en s'adressant à toutes les situations de handicaps. Pour une bonne mise en place, elle doit mobiliser plusieurs services au sein d'une structure : communication interne, services techniques, juridiques...

Les quatre principales règles à respecter pour une "bonne" signalétique handicapé sont :

  1. un design simple et facilement compréhensible
  2. un contenu court et concis
  3. une implantation des plaques et panneaux cohérente
  4. une taille des écritures et des panneaux respectant les normes a minima

1. Un design simple et homogène

Une signalétique bien pensée doit respecter une seule charte graphique par site. Par exemple, une université doit utiliser les mêmes formats, couleurs et pictogrammes pour la signalétique d'orientation au sein de son enceinte, entre les différents bâtiments et au sein même des bâtiments. L'unité de la charte permet à tout un chacun de mieux se repérer et suivre les indications.

Couleurs des plaques signalétiques

L'utilisation de la couleur doit se faire avec sobriété. Elles doivent être en nombre limité, et apporter un plus à la signalétique. On conseille en général d'utiliser une couleur pour un type de message : information, interdiction, orientation... Cela aide les visiteurs à repérer plus vite l'information recherchée.

Dans notre exemple de l'université, des panneaux verts peuvent indiquer les directions vers les différents bâtiments. Les plaques de porte seraient toutes de couleur noire pour apporter une information (quel service / personne se trouve derrière la porte).

La couleur doit être considérée comme un élément signifiant à part entière de la signalétique, elle ne se limite pas à son aspect esthétique.

Utilisation des pictogrammes

Exemple de plaque avec le pictogramme des ToilettesPour simplifier l'information, on doit utiliser des symboles, pictogrammes, logos ou images significatives. La norme NF ISO 7001 définit des symboles standards, mais on peut utiliser aussi les pictogrammes qui sont entrés dans les moeurs, le pictogramme Escalier ou celui des toilettes.

Si on utilise une image symbolique normalisée, il n'est pas obligatoire de doubler l'information en ajoutant du texte sur la plaque. Cela ne ferait que surcharger la signalétique, et peut porter à confusion.

Formes des plaques signalétiques

L'accessibilité de l'information passe aussi par la continuité des formes des panneaux au sein de l'ERP. Il existe un consensus autour de la signification des formes :

  • triangle = avertissement, danger
  • rectangle = direction
  • rond = obligation ou interdiction
  • carré = information

Il est fortement conseillé de respecter ce consensus, qui permet de repérer plus vite l'information recherchée. De plus, la norme NF ISO 3864-2 concernant les signaux de sécurité indique que certaines associations de formes et de couleurs sont réservés à un type d'information précis. Il faudra donc bien choisir les associations formes-couleurs pour la signalétique intérieure.

Tableau des associations forme - couleur selon la norme NF ISO 3864-2

Concernant le fléchage, il faut également travailler la cohérence : soit on oriente les visiteurs avec des panneaux en forme de flèches, soit avec des panneaux rectangulaires incluant une flèche, jamais les deux sur un même site !

2. Un contenu court et concis

La clarté du message à transmettre passe par les noms et textes utilisés pour décrire l'information. Ainsi, on privilégiera un contenu textuel court et concis. Les directions et noms de services doivent être réduit à leur plus simple expression. Par exemple, pour le service "Secrétariat Général", on conseillera d'inscrire seulement "Secrétariat".

Lorsque le contenu textuel peut être remplacé par un logo ou un pictogramme, on utilisera la version imagée. Les pictogrammes sont plus facilement compris par tous, la barrière de la langue est également supprimée (indications des zones non fumeurs, des ascenseurs, des points d'informations par exemple).

Il peut être judicieux d'inscrire l'information en braille sur les plaques signalétiques, en plus du texte. Pour les informations utiles aux déplacements, une plaque en braille est même indispensable : numéro d'étage dans les ascenseurs et sur les paliers, numéro de chambre, nom des principaux services ouverts au public...

Pour compléter la signalétique d'un ERP à plusieurs bâtiments ou niveaux, on peut envisager de mettre en place des plans pour bien se situer. Dans ce cas-là, la légende doit être très concise, et doit reprendre les mêmes textes, images et symboles que le plan.
Il faut indiquer seulement les informations les plus importantes, pour faciliter la compréhension et l'orientation des visiteurs.

3. Implantation des panneaux

L'implantation des panneaux informationnels doit être réfléchie pour qu'ils soient facilement et rapidement repérés, lus et compris. Ainsi, on considère trois zones d'implantation : l'aire tactile (pour les interrupteurs, prises, poignées...), l'aire visuelle (pour les plaques de porte, directionnelles...) et l'aire de sécurité (pour les dispositifs placés en hauteur et déportés par rapport aux murs et au plafond).

L'aire tactile (ou zone haptique) est la zone située entre 0,90m et 1,30m de hauteur. On pourra y placer les plans par exemple.
L'aire visuelle est la zone entre 1,30m et 1,60m de hauteur. C'est sur cette zone que seront placées les plaques signalétiques pour une bonne accessibilité-handicap.
L'aire de sécurité est la zone entre 1,60m et 2,20m de hauteur. On placera les drapeaux et panneaux suspendus au dessus de cette zone.

Une plaque braille et relief pourra être fixée à cheval sur les deux zones impliquées : l'aire tactile et l'aire visuelle.

Illustration Les hauteurs d'implantation de la signalétique

Pour une signalétique efficace, les plaques, plans et panonceaux doivent être placés sur le parcours de manière logique. Il faut qu'ils soient en bordure du cheminement, afin que les visiteurs puissent consulter les informations sans gêner le passage et sans être dérangé dans leur lecture. Il faut donc laisser les panneaux libre d'accès, pour que les personnes ayant une déficience visuelle puissent ajuster leur position de lecture : vision de près ou de loin, de face ou de côté.

De plus, il faut implanter la signalétique aux points stratégiques : palier d'étage et d'ascenseur, croisement de couloirs, entrée des bâtiments.
S'il faut veiller à la continuité de l'information sur les principaux parcours, il n'est pas nécessaire de multiplier la signalétique tout au long du cheminement, sous peine de porter à confusion. Les plaques doivent être disposées de manière régulière et adaptée à la longueur du parcours et au nombre d'éléments perturbateurs (croisements, portes...).

Lorsque plusieurs informations doivent être données sur un même carrefour, on conseille d'indiquer seulement les directions des principaux services. Les directions et la position des plaques sur un même emplacement doivent être cohérents : les plaques situées à droite donnent la direction des services accessibles en prenant à droite, celles à gauche orientent vers les services situés à gauche.
L'importance de l'information a également son rôle dans la position de la signalétique sur un emplacement : les plaques d'orientation vers les principaux services seront en haut de l'emplacement, et dans une taille de texte plus importante que les services secondaires.

4. Taille des panneaux et des informations textuelles

L'importance des informations diffusées conditionne la taille des lettres et pictogrammes, et donc celle des plaques signalétiques. Plus une information est importante, plus elle doit pouvoir être lue de loin, et plus le texte sera écrit en grand. Selon la quantité d'informations à transmettre, on ajustera en conséquence les dimensions de la plaque ou du panneau.

En règle générale, les principales informations concernant l'orientation sont lues à une distance de cinq mètres. La hauteur de caractère normalisée est d'au minimum 7 cm. Dans les faits, on recommande d'utiliser des lettres de 14 cm de haut.
Autre exemple, pour une plaque indiquant le nom d'un service à poser sur une porte, on considère que l'information doit pouvoir être lue à une distance de 1 mètre. La taille des lettres doit être au minimum de 1,4 cm, et la hauteur recommandée est de 2,8 cm. La hauteur de la plaque sera d'au moins 5 cm.

Réaliser des plaques signalétiques aux normes d'accessibilité

La principale technique pour réaliser une signalétique aux normes d'accessibilité est la création de plaques qui diffusent l'information en braille et selon le principe des contrastes. On parle de contraste de couleur, mais également de contraste de surface lettres / support, ou relief positif.
Nous allons détailler ici nos recommandations pour choisir et fabriquer une signalétique conforme à la norme accessibilité-handicap.

1. Qu'est-ce que le braille ?

Le braille est un système d'écriture conçu pour les personnes ayant un déficit visuel. Il a été inventé par Louis Braille, et reconnu au plan mondial comme le principal dispositif de lecture pour les personnes non voyantes.
C'est un alphabet constitué de points en relief, disposés selon un ordre précis au sein d'une matrice normalisée. Il se "lit" avec les doigts, grâce au toucher.

La traduction d'un mot ou d'un texte en braille se décompose en cellules (matrices), une cellule correspond à une lettre. Une cellule comporte six emplacements de points, qui peuvent être vides ou remplis.
En combinant les différents scénarios de disposition des points saillants, on obtient 64 possibilités. En langue française, ce système permet de traduire en braille les 26 lettres de l'alphabet, les nombres, les caractères spéciaux et les signes de ponctuation.

Exemple d'une lettre traduite en cellule braille

En réalité, il existe deux transcriptions d'un texte en braille : la transcription lettre à lettre ou braille intégral, et la transcription par contraction de mots, suffixes et préfixes, ou braille abrégé. Cette deuxième version permet d'alléger la taille des informations traduites en braille.

La signalétique braille peut être mise en œuvre en faisant appel à différentes techniques, mais il est toujours en relief par rapport au support. Le code peut être embossé sur un support papier (gaufrage), appliqué via un film photopolymère (le relief des points se forme à l'exposition à une lumière), usiné directement sur les pièces par enlèvement de la matière (pour les poignées de porte en laiton, ou les portes-clés des chambre d'hôtel par exemple), ou apposé sur le support grâce à l'inclusion de billes inox.

La signalétique en braille n'est pas obligatoire, mais elle est utile dans de nombreux cas. Pour la signalétique intérieure, le braille est conseillé aux plaques des entrées principales et de l'accueil, au niveau des ascenseurs et des paliers d'étage, sur les plaques et numéros de porte, mains courantes et rampes d'escaliers, sur les plans de situation...

Certains ERP mettent à disposition des équipements individuels et numérotés, il sera nécessaire de prévoir une plaque en braille pour l'indiquer (casiers de vestiaire, d'école, consignes, cartes de chambre d'hôtel...). Les équipements communs usuels doivent également être indiqués en braille, comme les toilettes, douches, et espaces communs type restauration.

Le braille doit également être intégré sur les panneaux d'informations touristiques, cartes d'orientation de circuits touristiques, sentiers balisés, sur les panneaux informationnels des musées...

2. Le principe des contrastes

Pour que les informations soient rapidement repérées et facilement lisibles, on peut appliquer le principe des contrastes à la création de plaques signalétiques. On parle de contraste élevé des couleurs, et de contraste de surface (sur-épaisseur du texte par rapport à son support).

Le contraste de surface est facilement appréhendable : il faut que le texte soit en relief positif par rapport à la plaque. Ainsi, on améliore la lecture visuelle, mais on permet également une lecture tactile.
Les plaques en relief sont particulièrement utiles car tous les visiteurs, handicapés ou non, peuvent avoir accès à la même information, sans discrimination, grâce à un seul support.

Le contraste de couleur est également facile à mettre en place car on peut le calculer. Chaque couleur possède un indice de réflexion à la lumière. Il faut que le rapport entre l'indice de réflexion de la couleur du texte et celui de la couleur de la plaque soit supérieur à 70 % pour être conforme à la réglementation.

Tableau de contraste des couleurs pour l'accessibilité de la signalétique

Il faut aussi considérer le contraste entre la couleur du mur et la couleur de la plaque pour que les visiteurs puissent facilement repérer la signalisation

Par exemple, on choisira une plaque de couleur foncée (noir, bleu foncé, rouge, bordeaux...) pour installer sur un mur de couleur claire. Pour les textes, graphiques et pictogrammes, on choisira une couleur claire mais on évitera celle du mur (blanc, jaune, beige...).

Recommandations concrètes

1. Normes de mise en page des textes

Dans un objectif de lisibilité des informations diffusées via la signalétique, il est important de veiller à la mise en page des plaques, que ce soit au niveau du choix de la police, de la taille des caractères, de l'alignement ou de l'ajout d'un pictogramme.

La police des textes doit être simple, pour améliorer la visibilité de loin. Ainsi, on recommande de choisir une police de type bâton comme Arial, Helvetica, Futura... Les polices manuscrites ou avec des empattements sont déconseillées.
On évitera de choisir plusieurs polices pour la signalétique d'un ERP. Pour les plans, plaquettes informationnelles, tables d'orientation ou cheminement touristiques, on recommande de choisir une police pour un type d'information (titre, paragraphe...).

En règle générale, on utilise les majuscules pour les informations importantes, comme le nom d'un espace, la direction d'un service. Pour la signalétique informationnelle, on privilégie la majuscule en début de mot.
Le gras devra être utilisé avec discernement, et on évitera l'italique et le soulignement car ils gênent la lecture. Comme vu précédemment, la taille des caractères est fonction de la distance à laquelle l'information doit pouvoir être lue.

Voici nos recommandations pour la taille des lettres selon la distance de lecture :

Tableau de taille des caractères en signalétique selon la distance de lecture

On essaiera au maximum de réduire le nombre de mot pour éviter de surcharger la signalétique. Pour faciliter la compréhension des messages, on peut intégrer des graphiques, logos et pictogrammes à la signalétique. On utilisera les pictogrammes usuels, en évitant de modifier leur design, afin que les visiteurs puissent les identifier rapidement.

Exemple de signalétique suspendue avec le symbole Sortie de Secours

Lorsqu'on considère une plaque avec pictogramme et texte, on placera le texte soit à droite, soit sous le pictogramme.

2. Les normes des plaques en braille

L'alphabet braille se traduit via des matrices de points en relief. La création de ces matrices et normalisée, ainsi que leur disposition pour l'écriture d'un texte.

Une cellule braille est composée de six points, disposés dans un ordre précis en 2 colonnes de 3 lignes. La taille de la matrice est réglementée : le diamètre de la bille, la hauteur du relief, l'espace entre les billes et l'espace entre les cellules sont fixes. Une lettre en braille s'inscrit donc dans un rectangle de 6,8 x 4,2 mm.
L'espace entre deux billes est un élément fort : il doit être d'au minimum 2,6 mm pour que les non voyants puissent les distinguer au toucher.

La mise en page et le placement du braille sur une plaque signalétique est également codifié. On placera toujours le texte en braille à gauche de la plaque, avec une marge minimale de 10 mm, quelque soit l'alignement choisi pour le texte, pour respecter le sens de lecture de gauche à droite.
Si la plaque signalétique comporte plusieurs lignes, le code braille sera placé en dessous du bloc de texte, et non traduit à chaque ligne. Par contre, chaque ligne de braille devra correspondre à une ligne d'information.

Exemples de plaques en braille Accueil et Ascenseur

3. Combinaison Braille + contraste

Dans l'idéal, nous recommandons l'utilisation de plaques en relief positif et braille pour la mise en conformité des ERP aux normes d'accessibilité. En effet, les plaques reliefs peuvent être lues et comprises par tous, et le braille permet la diffusion de l'information aux non voyants sans surcharger le dispositif signalétique d'ensemble.

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Accessibilité des ERP et signalétique braille : nos conseils